Choisir un toit en ardoise
Choisir des ardoises pour la toiture
Les ardoises de schiste sont reconnues pour leur robustesse et leur élégance. Parfois imposée par les Bâtiments de France pour respecter l’esthétique du patrimoine local, la toiture en ardoise est très utilisée en Pays de Loire, Bretagne ou dans les Ardennes, régions riches en schiste ardoisier. Selon les gisements, les ardoises se déclinent dans des teintes grises à noires, aux reflets bleutés, verts ou rosés.
Les points forts de l’ardoise
D’une longévité 2 fois plus importante que la terre cuite, l’ardoise résiste bien à la pluie, au gel ainsi qu’au soleil. Incombustible, imperméable et non poreuse, elle ne permet pas aux mousses et lichens de s’y accrocher aussi profondément que dans la terre cuite, ce qui permet un entretien plus aisé. Toutefois, ce matériau parfois friable peut rouiller.
Les ardoises se plient à de nombreuses contraintes architecturales et leurs petites tailles leur permettent d’épouser les toits aux formes complexes et arrondies. Leur installation nécessite en revanche une pente de toit de minimum 25%.
Toutes les ardoises naturelles ne présentent pas les mêmes caractéristiques. La qualité dépend de la carrière d’origine du schiste. Pour bien choisir, faites confiance au marquage NF EN 12326-1, ou mieux, à la norme NF Ardoise, plus exigeante.
Les avantages :
- Durée de vie supérieure à 100 ans
- Bonne isolation thermique
- Imperméable et non poreuse
- Conserve bien sa couleur au fil du temps
Les limites :
- Peut rouiller
- Matériau lourd et épais, nécessite une charpente adaptée
- Certaines ardoises sont friables
- Pose complexe
De forme plate, à bout carré, losange ou arrondi, à l’aspect lisse pour une esthétique contemporaine ou rugueux pour un rendu authentique, l’ardoise s’adapte au style que vous souhaitez donner à votre toiture.
Il existe 2 types d’ardoises : l’ardoise naturelle, pierre taillée puis polie, et l’ardoise synthétique, fabriquée à base de fibres organiques, de ciment et d’eau. Cette dernière est traitée pour garantir les mêmes performances de solidité et d’isolation. Elle est moins coûteuse mais reste moins durable que l’ardoise naturelle.
La pose d’ardoise
La pose d’ardoise en toiture s’avère assez complexe. Elle doit respecter le DTU (Document Technique Unifié) qui présente les procédés et conditions de pose à suivre. Il est donc conseillé de la confier à un artisan couvreur.
Une pose par recouvrement
Chaque nouveau rang doit couvrir en partie le rang précédent afin d’assurer l’étanchéité du toit, pour que l’eau ne puisse remonter par capillarité jusqu’au haut de l’ardoise.
Les dimensions de recouvrement minimales sont fixées par le DTU selon le format des ardoises, leur mode de fixation et la pente du toit.
Pose clouée ou au crochet ?
Les ardoises peuvent être percées et clouées aux liteaux de la charpente ou maintenues par des crochets spéciaux également fixés aux liteaux.
- La fixation par clous
Très ancienne, cette fixation consiste à fixer les ardoises directement aux liteaux à l’aide de clous. Cette pose demande plus de temps que la pose au crochet.
- La pose au crochet
Elle peut se faire de 2 façons : soit via des crochets à pointe enfoncés dans le bois, soit grâce à des crochets agrafes fixés aux liteaux.
Les accessoires d’étanchéité
- L’écran sous toiture
Cet écran a pour but de protéger le toit des infiltrations d’eau, renforcer la ventilation de la toiture et améliorer les performances isolantes Disponible en modèle rigide ou souple, l’écran sous toiture s’installe entre le comble et la lame d’air située sous les tuiles.
- Le closoir ventilé
Installée sur l’arrête supérieure du toit, à la jonction des deux faces de la toiture, cette bande souple adhésive se place sous les tuiles de finition. Elle assure la bonne ventilation de la toiture, évite la condensation interne et régule la température.
- Le solin
Ce raccord se fixe entre la toiture et un mur adjacent ou une cheminée. Il assure l'étanchéité au niveau des raccordements. Il peut être plat ou à bavette pour s’adapter aux ardoises à forme prononcée.